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L'enfant de « Saint-Cypre »
Georges Vaur, c'est l'enfant de Saint-Cyprien. « Saint-Cypre » comme on dit dans la Ville rose. Le plus beau quartier de Toulouse, ainsi qu'il aime le répéter, en ponctuant l'affirmation de son bon rire communicatif derrière lequel il cache une certaine timidité.
C'est dans ce fameux quartier de Toulouse qu'il est né en 1920. Naguère, en ces lieux, bouillonnaient l'âme et l'esprit du Toulouse populaire. Les personnages pittoresques y abondaient, savoureusement dénommés dans l'inimitable humour de la langue d'oc : Salsinette, Bigagne, Casquettou.
L'ombre du Capitole y planait en permanence, imprégnant tout un quartier de son prestige. Le prodigieux ténor Tharaud, né lui aussi, sur la rive gauche, n'en faisait-il pas les beaux jours ?
Devenu un artiste au talent reconnu, Georges Vaur aura l'insigne honneur de fouler les planches de cette illustre scène, en assurant avec succès le rôle-titre de « Perdigal », opérette dont le livret était l'auteur commingeois Jean Suberville.
Vedette d'innombrables galas, de près d'un millier d'émissions de radio et de plus de mille représentations des comédies musicales spécialement écrites pour lui dans le personnage de «Piroulet », il s'inscrit dans une lignée de brillants artistes : Carolus, Devalbret, Paulette Pastor et l'inoubliable Dominique, créateur de la célèbre « Catinou » en perpétuant un esprit et une bonne humeur caractéristiques du Toulouse faubourien d'antan...
Roger PEDOUSSAUT, « La Dépêche du Midi ».
Sacré Piroulet, 1996.