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Catinou et Jacouti sont nés juste après la seconde guerre mondiale et sont essentiellement le fruit de la rencontre et de l’amitié entre l’auteur Charles MOULY (dont vous pouvez lire la biographie avec un autre menu de ce site) et celui qui fut le talentueux personnage de la Catinou : Gaston DOMINIQUE.
Gaston DOMINIQUE : un artiste exceptionnel et un pur produit du terroir.
Né à Toulouse, place de la Croix-de-Pierre, en 1903 et mort prématurément d’une crise cardiaque en 1965, Gaston DOMINIQUE a laissé, dans les vingt départements méridionaux où ses dons d’amuseur ont fait, durant une vingtaine d’années, le régal de millions d’auditeurs et de spectateurs, le souvenir d’un artiste au talent exceptionnel.
Avant qu’il n’incarne la Catinou, Gaston DOMINIQUE travaillait toute la semaine comme préparateur en pharmacie dans une officine de la place Esquirol à Toulouse où il était entré comme « gafet » (garçon de courses) à l’âge de 14 ans. Il consacrait à la scène les samedis et dimanches, dans des spectacles d’amateurs, au Cercle de la Daurade où il eut la chance d’être à bonne école. A 18 ans déjà il se taillait de beaux succès dans le répertoire, alors fort en vogue, de « comique troupier ».
Tout en rondeur, le visage très expressif et mobile, le regard pétillant de malice, en plus d’un sens inné de la mimique, du geste, du mot qui déclenchent le rire, il avait, rayonnant de sa personne, cette jovialité qui est typique de notre Midi.
A l’époque où il rencontra Charles MOULY, en 1941, et lorsque fut lancée l’émission des « Pescofis » où devait prendre vie Catinou (à l’automne 1944) DOMINIQUE était encore « artiste amateur ». Il jouissait toutefois, dans toute la région toulousaine, d’une réputation de « comique » déjà bien assise. Son tour de chant, où il faisait alterner des chansons comme « Danse Hortense » ou « Félicie aussi » avec des histoires toulousaines comme « L’ase de la Costo-Pabado », « La Vécisclette » ou « La Peysounièro », remportait un énorme succès. Ce tour de chant durait près d’une heure. Une heure de rires ininterrompus qui emportaient le public comme une tornade.
Au demeurant, il avait des goûts simples et savourait le bonheur de vivre en famille dans sa petite maison de Guilheméry, construite avec ses cachets d’ « amateur » patiemment mis de côté, auprès de Berthe, son amour de jeunesse devenue sa compagne, entouré de ses enfants, Roger et Andrée. Il partageait ses moments de liberté entre le jardinage, la pêche à la ligne, la pétanque. Et il ne cacha jamais son penchant pour la bonne chère. Simple et direct, mais d’une grande délicatesse de cœur, il avait le culte de l’amitié. Et quand il dut recruter une troupe pour ses tournées, il ne la conçut jamais autrement que comme une troupe d’amis. Quand il passait sur la route, conduisant lui-même le petit car qui transportait la troupe, les gens sur son passage les gratifiaient d’un jovial bonjour. Partout et pour tous, il n’était plus DOMINIQUE mais CATINOU, l’incarnation d’une certaine forme de rire, mais aussi d’une certaine manière d’être dans lesquelles les gens de ce pays se reconnaissent pleinement.